Le 19 Août 2002

 

1967

 

James Douglas MORRISON est né le 8 Décembre 1973 en Floride.

Après ses études universitaires, il s'oriente vers l'art dramatique, puis le cinéma.

En 1965, il rencontre RAY MANZAREK, et décide de former un groupe.

MANZAREK, est né en 1935, et à l'époque joue dans un groupe de blues, Rick and The Ravens. C'est lui qui découvre ROBBY KRIEGER, et JOHN DENSMORE.

C'est après un petit concert dans un club de Sunset Boulevard, que le groupe est signé chez Elektra Records.

Les DOORS furent un des groupes qualifié d' "underground" à cette époque,

et malgré cette étiquette quelque peu réductrice ce premier album,

sorti en 1967, n'en est pas moins l'un des disques les plus importants

de la Rock-music, et permis aux DOORS de devenir du jour au

lendemain, l'un des groupes américains les plus reconnus...

Les prestations scéniques de MORRISON y sont pour beaucoup, il est vrai...

Les DOORS, c'est un mélange de Rock et de Poésie, de rage,

de sensualité, et de mysticisme... La musique se veut violente, belle,

trouble, sensuelle, et déchirée... L'alchimie produite sur scène était magique, hypnotique.

Une seule fois pourtant les DOORS eurent du mal à reprendre le public

suite à une première partie, c'était fin 1969, aux Etats-Unis, et le jeune

groupe qui les précédait se nommait Led Zeppelin...

Dans ce sublime premier album, on trouve même une reprise de l'oeuvre

de Kurt Weil et Bertol Brecht : ALABAMA SONG, extrait du très

célèbre OPERA DE QUAT' SOUS. Les textes comme souvent chez MORRISON sont axés sexe et mort ...

De véritables perles parsèment ce premier album,

BREAK ON THROUGH, THE CRYSTAL SHIP, LIGHT MY FIRE,

qui deviendra un des grands classiques du groupe, et qui durera

parfois plus de vingt minutes pendant lesquelles, le groupe partira en

improvisation, allant jusqu'à reprendre le thème de JOHN COLTRANE : AFRO-BLUE .

La seconde face n'est pas en reste puisque l'on y trouve un blues de

W.DIXON & C. BURNETT : BACK DOOR MAN, les très beaux

END OF THE NIGHT et TAKE IT AS IT COMES . L'album se terminant

en apothéose avec une merveille intemporel : THE END, tout empreint

de mysticisme et de fureur à peine contenue, éclatant enfin dans un paroxysme de violence incestueuse verbale et musicale.

LIGHT MY FIRE grimpera à la première place des charts. Avec les DOORS la poésie, les beaux textes et la littérature font leur entrée dans le monde du Rock, qui jusqu'alors se cantonnait dans des paroles mièvres et insipides.

Drogues, psychédélisme, inceste, classique, blues, rock et jazz tout se retrouve dans ce premier album. Et l'on découvrait JIM MORRISON, beau comme une statue grec, voix puissante et sensuelle, apollon de la Rock-music.

L'attrait qu'il produisait sur les femmes est visible dans toutes les vidéos de concerts, un attrait physique quasiment sexuel...

MORRISON, l'un des chanteurs de Rock les plus instruits, les plus lus et certainement l'un des plus créatifs,

MORRISON offrait le visage d'une jeunesse insouciante et hélas auto-destructive. L'abus de drogues et d'alcools divers, l'ont dans les

années 70 physiquement détruit, et c'est un homme méconnaisable, gros, bouffi, barbu, qui meurt d'un arrêt du coeur, dans son bain,

à Paris le 3 juillet 1971.

This is the End...

THE END